Le bail du dernier appartement vacant a enfin été signé. Ainsi, l'immeuble est à nouveau complet.

Deux familles supplémentaires se sont installées dans l'immeuble. Trois locataires vont les suivre prochainement.

Il ne reste désormais plus que deux appartements vacants.

L'ECAP (Etablissement Cantonal d'Assurance et de Prévention) a procédé à la visite d'expertise afin d'assurer le nouvel immeuble contre un nouveau sinistre.

Les différents services administratifs de notre Ville (feu et urbanisme notamment) ont effectué une visite de l'immeuble en vue de délivrer un permis d'habitation. Sous réserve de quelques détails, l'immeuble correspond au permis de construire et semble répondre à la jungle des normes les plus diverses !

Deux familles se sont installées au quatrième étage et au pignon, l'immeuble recommence à vivre.

Les dernières finitions et nettoyage finaux ont été effectués avant l'arrivée des locataires.

Des extincteurs et des éclairages de secours ont été posés dans la cage d'escalier.

Il y a eu grande affluence dans l'immeuble samedi matin. Tout le monde semblait content de découvrir cet immeuble reconstruit.

Voici le résumé du reportage que le journaliste Fabio Payot de RTN a publié aux info de 12h15 :

Un moment d’émotion samedi matin à La Chaux-de-Fonds, avec les portes ouvertes de l’immeuble Parc no 1, qui avait été ravagé par un incendie début 2011.

Après une année de tracasseries administratives et une année de travaux de reconstruction, le bâtiment a retrouvé une seconde vie. Monument protégé, la façade arrondie  originelle a été respectée.

La reconstruction a coûté la bagatelle de 4 millions et demi de francs. Des subventions de la Ville, du Canton et de la Confédération ont été versées au propriétaire, Dominique de Reynier, à hauteur de la moitié du surcoût engendré par le respect de l’architecture originelle.

Le bâtiment offre désormais neuf appartements tout confort, qui ont été modernisés. Ils sont à louer. Les heureux locataires pourront prendre possession des lieux début décembre. /fpa

Voici l'article de Sylvie Balmer publié dans l'Impartial :

"Parc 1 est dans le coeur des Chaux-de-Fonniers. D'une certaine façon, l'immeuble leur appartient autant qu'aux propriétaires." A la veille de la journée portes ouvertes de l'immeuble emblématique de la ville en damier, le représentant de l'hoirie propriétaire Dominique de Reynier est visiblement ému.

"Avant que tous les appartements soient loués et que plus personne ne puisse y accéder à part les locataires, la population est invitée à découvrir les lieux, histoire qu'elle se réapproprie l'immeuble" , confie-t-il. "Nous avons été touchés par l'attachement montré lors de l'incendie qui a détruit la bâtisse il y a bientôt trois ans, en février 2011."

Au grand soulagement de tous, la famille propriétaire décidait de reconstruire à l'identique l'immeuble à la façade arrondie. Malgré le surcoût engendré, beaucoup de difficultés techniques et une opposition de Patrimoine suisse qui a enlisé le projet plusieurs mois, les travaux préparatoires ont enfin pu commencer en avril 2012. "Les subventions fédérale, cantonale et communale qui nous ont été versées représentent 50% du surcoût induit par la reconstruction à l'identique" , précise Dominique de Reynier.

De 1500 à 1800 francs

Les Chaux-de-Fonniers ont déjà pu apprécier le travail réalisé sur la façade, et notamment les pierres de taille et soubassements que l'on a pu récupérer. Demain, de 9h à 12h, ils pourront découvrir les neuf appartements tout juste terminés. Soit huit 4,5 pièces et un immense attique de 3,5 pièces, avec salon de 90m2, cheminée et accès direct à l'ascenseur. Compter environ 1500 francs pour les premiers et 1800 francs pour le dernier, sans les charges.

Sur les neuf appartements, deux sont déjà loués. Quant aux deux espaces commerciaux du rez-de-chaussée, un est déjà occupé par l'entreprise de développement horloger Télôs Watch SA."C'est une page qui se tourne" , apprécie le propriétaire, heureux de fêter l'événement demain avec les Chaux-de-Fonniers. SYB

Constatant la bienfacture des travaux de reconstruction à l'identique de l'enveloppe de l'immeuble, la Ville de La Chaux-de-Fonds, le Canton de Neuchâtel ainsi que la Confédération ont exceptionnellement accordé une subvention.

Les propriétaires et la gérance les remercient chaleureusement.

Le chauffage a été mis en route sans problème. L'immeuble est ainsi tempéré, favorisant le séchage de certains murs encore humides, ceci même pendant les Saints de Glace.

L'installation de l'ascenseur progresse selon le programme.

La mise hors d'eau du bâtiment a été dignement célébrée ce soir, en présence des entreprises ayant participé à la construction de l'immeuble, de journalistes, d'un conseiller communal de notre ville, et de quelques représentants du service de l'urbanisme.

Cette petite fête a été organisée dans les caves voûtées autour d'un buffet bien garni.

Un chauffage provisoire a pu être mis en place la semaine passée. Ainsi la glace fond, les murs se réchauffent gentiment et l'humidité s'évapore, permettant aux entreprises de continuer le travail.

L'immeuble a finalement été mis hors d'eau. L'accès à celui-ci est désormais fermé par une porte provisoire.

Le permis de construire, enfin délivré, est parvenu à la gérance.

La dalle du premier étage a été coulée ce matin.

Les introductions du chauffage urbain ainsi que de l'électricité sont terminées. La pose des conduites des écoulements est en voie d'achèvement.

Fidèle à la tradition de haute précision des habitants de notre ville, un round de réglage des points encore ouverts a eu lieu avec nos autorités. On a à nouveau pu constater à cette occasion que le diable se cachait dans les détails.

En effet, avant de délivrer le permis de construire, les horlogers de l'urbanisme, respectant à la lettre des règlements tatillons, ont encore demandé :

• dessiner les panneaux solaires en détail,
• dessiner le détail des ouvertures des cheminées sur le toit,
• déplacer un Velux,
• dessiner la porte de l'ancienne crêperie en détail,
• dessiner le détail des ferronneries des fenêtres du 1^er étage,
• corriger quelques erreurs dans les légendes et les coupes des plans,
• et "last but not least" dessiner les cloisons définitives de la cave.

Administration, quand tu nous tiens !

Sans doute à cause de l'engourdissement hivernal, le dossier du permis de construire n'arrive pas à remonter sur le dessus de la pile, malgré les efforts importants et continu de l'architecte et de la gérance. Par contre, l'installation du futur chantier est en cours, de nouvelles barrières ont été posées et les autorisations nécessaires ont été demandées.

La "ruelle du Foin" sera quelque peu perturbée pendant les travaux.

Le permis de construire n'est toujours pas délivré.

La gérance a toutefois été autorisée à procéder à des travaux préparatoires et d'assainissement dans les caves. Ainsi, une installation de chantier va être faite ces prochains jours.

Le service d'urbanisme de la Ville et les trois experts fédéraux ont présenté le rapport de ces derniers. En résumé, celui-ci garanti que les pierres ayant été récupérées peuvent être utilisées sans risque sur le futur bâtiment.

De plus, les experts ont attiré l'attention des propriétaires sur certains points techniques, comme les problèmes de dilatation, de condensation et de porte-à-faux, inhérent à ce type de construction.

Ainsi, on attend la délivrance du permis de construire prochainement.

C'est formidable, le rapport des trois experts fédéraux m'est déjà parvenu le 4 janvier 2012, avec plusieurs semaines d'avance sur les estimations !

Les conclusions de celui-ci sont les suivantes :

• l'ensemble des pierres encore en place du Rez de chaussée pourront être conservées,
• la plupart des pierres en dépôt pourront être réutilisées, moyennant un redimensionnement de ces dernières (découpe en "L" et suppression des "racines" selon plusieurs scénarios),
• les pierres récupérées devront être hydro-gommées, libérées des anciens scellements et rhabillées avec un mortier adapté,
• les blocs ayant subi une rubéfaction ne sont plus utilisables,
• les pierres manquantes peuvent être remplacées par d'autres du même type, les différences d'aspect tendront à s'atténuer avec la patine en surface,
• la question du surcoût occasionné par ces éléments dans le futur immeuble n'est pas abordée dans le rapport.

Le service d'urbanisme a décidé de présenter ce rapport à tous les intervenants en février 2012.

Patrimoine suisse section neuchâteloise a retiré son opposition au permis de construire par un courrier daté du 19 novembre 2011, compte tenu du fait que "les propriétaires se sont engagés à se ranger à l'avis des experts".

Cependant, comme annoncé quelques jours après l'incendie et confirmé dans la demande de permis en juin 2011, le projet prévoyait une reconstruction "à l'identique", soit présentant avec l'ancien immeuble une parfaite ressemblance.

Les propriétaires avaient ainsi demandé des offres de reconstruction uniquement à des entreprises expérimentées dans la restauration du patrimoine et avaient même écarté un projet "en rupture" avec la construction originale.

Dès lors, l'opposition de Patrimoine suisse, suivi de son retrait sans condition, a surtout entraîné un gaspillage de temps et d'énergie, plus de six mois ont été perdus.

De plus, les travaux prévus en septembre 2011, ne peuvent plus être commencés à cette saison pour des raisons bien compréhensibles.

La gérance réactive ce jour le processus de délivrance du permis de construire auprès du Service d'urbanisme et espère qu'on pourra enfin tourner cette page sombre.

La gérance a été informée trop tard qu'une réunion entre l'expert fédéral et un spécialiste des pierres d'une part, et des membres du service de l'Urbanisme de notre ville d'autre part, avait eu lieu ce matin au dépôt où sont stockés les restes de l'immeuble.

La convocation est arrivée, en courrier B, quelques heures après la séance. On se demande pourquoi les employés du service d'Urbanisme n'ont pas passé un coup de téléphone.

Les mauvaises langues diront que tout est fait pour tenir la gérance ou les propriétaires au dehors de cette affaire !

Près de dix mois après l'incendie, le 7 novembre 2011, un expert fédéral s'est donc transporté depuis le canton de Genève sur la ruine pour faire un état des lieux, ceci sur demande de nos autorités.

Ces dernières ont envoyé à cette occasion, une délégation de cinq personnes (architectes, responsable d'un office cantonal, responsable d'un service communal et juriste) pour assister l'expert. Ni la gérance, ni le propriétaire, ni l'architecte n'ont été convoqués.

Comme à l'accoutumée, la transmission à la gérance du procès verbal de cette réunion a mis 14 jours pour franchir les 140 mètres séparant nos bureaux.

La gérance, qui est à la pointe du progrès, est pourtant équipée de téléphones et même d'une adresse email...

Après cette démarche, qui a inclu la visite du dépôt où sont stockées les pierres, l'expert va être en mesure de rédiger un rapport.

Celui-ci est attendu "si possible" à fin janvier 2012.

A cette date, on saura de manière officielle si l'entreposage en plein air des pierres récupérées est adéquat. Gageons que d'ici là, les températures ne seront pas trop négatives, car comme dit le dicton, "il pourrait geler à pierre fendre" !

On saura également si le projet de reconstruction à l'identique mis rapidement en place par les propriétaires était valide ou s'il faut tout recommencer.

Ainsi et comme le suggère la saison, le projet est mis au congélateur jusqu'au printemps !

L'entreprise qui a déconstruit l'immeuble et qui stocke actuellement les pierres de taille désire récupérer la surface occupée par ces dernières.

En effet, cela représente tout de même une surface de 200 m², qui sert habituellement à entreposer de la neige et d'autres matériaux.

Où va-t-on pouvoir entreposer ces pierres, à l'abris des intempéries de l'hiver, en attendant que nos autorités accordent enfin un permis de reconstruire ?

Le ministère public, a classé le 8 novembre 2011 l'enquête pénale ouverte pour déterminer les causes et circonstances de l'incendie du 19 février 2011.

Les experts scientifiques ont conclu que les causes de l'incendie étaient de nature indéterminées.

"Il ne peut cependant pas être formellement exclu que l'incendie ait été provoqué par une intervention humaine, délibérée ou fortuite. Aucun élément, probant et factuel ne permet de se déterminer en un sens ou un autre."

Afin de conserver un confort optimal dans l'immeuble voisin de Parc 3, la gérance fait poser ces jours une isolation thermique périphérique sur le mur mitoyen, qui est actuellement à l'air libre.

Cette isolation (0.021 W/m-k) garanti un effet supérieur à la situation avant l'incendie.

Après un mois de réflexion, l'association Patrimoine suisse déclare qu'elle n'entend pas retirer son opposition. Elle exige notamment que toutes les pierres récupérées soient utilisées.

L'utilisation d'éléments refaits à neuf dans la façade Nord ne lui semble pas satisfaisante.

Le fait que les pierres de taille ne soient pas de qualité suffisante pour être réutilisées, à cause de la chaleur de l'incendie, ne semble pas modérer l'ardeur de cette association dans son obstination à utiliser des pierres originales.

A cause de l'association Patrimoine Suisse, qui mène un procès d'intention contre les propriétaires, le dossier de la reconstruction de Parc 1 s'enlise, et pour longtemps !

En effet, son opposition bloque durablement le chantier (le service d'Urbanisme a interdit tout travaux tant que l'opposition subsiste) et empêche la gérance de procéder à des travaux d'urgence avant l'hiver. Les pierres de taille, les murs qui ont subsisté et les caves se dégradent de jour en jour, sans parler de l'isolation thermique du mur mitoyen avec Parc 3 qui n'est plus réalisée.

Devant le manque d'empressement des services de la Ville pour faire avancer le dossier, les propriétaires de l'immeuble s'impatientent et envisagent sérieusement de renoncer à reconstruire leur immeuble.

Pour investir ailleurs ?

Dépôt au service de l'Urbanisme d'un complément d'information sur :

• les détails de pose ou repose des pièces de modénature,
• les détails de réactualisation des fenêtres,
• la question des portes d'entrées,
• les plans des fenêtres de toit modifiées (ratio lumière / surface),
• les plans généraux modifiées, pour la cohérence du dossier.

Ce dossier comprend des illustrations de nombreux détails sur les éléments récupérés ou à reconstituer, habituellement non nécessaire à l'obtention d'un permis de construire.

Séance de négociations avec l'association Patrimoine suisse pour tenter de faire rapidement lever l'opposition, malheureusement sans résultat probant.

Patrimoine suisse a maintenant reçu toutes les informations nécessaires et prépare la suite de son action.

Les autorités législatives s'inquiètent de l'avenir de l'immeuble par la voix de Daniel Musy lors d'une interpellation urgente au Conseil général de la ville.

Le conseiller communal en charge de l'urbanisme lui donne des réponses rassurantes.

L'association Patrimoine suisse s'oppose au permis de construire.

Selon cette association,

• "Le dossier ne présente pas les garanties suffisante pour y parvenir (réd.: à une reconstruction à l'identique)".
• De plus, dans les plans déposés, "il n'a pas été intégré les pierres récupérées, les détails technique de reconstitution de celles manquantes et autres détails architectoniques liés à l'enveloppe extérieure".

Dépôt de la demande de permis de construire au service de l'urbanisme.

Officiellement à cause des vacances horlogères, le délai d’opposition est fixé à 60 jours au lieu de 30, soit le 9 septembre 2011. Cette prolongation est contraire à l'art 52 du Règlement d'exécution de la loi cantonale sur les constructions.

Plans soumis à la sanction :

• <link file:201 download file>façades et coupe
• <link file:202 download file>sanction A0

La police scientifique exclu une éventuelle origine technique des installations de l'immeuble, des causes possibles de l'incendie. Le système de chauffage était régulièrement entretenu et la distribution électrique avait fait l'objet de contrôles selon les normes OIBT.

Aucune information importante n'a pu être récoltée dans les ruines.

La gérance mandate un architecte, M. François Willemin et nomme un directeur de travaux, M. Alexandre Tomat pour mener à bien l'exécution de ce grand chantier.

Le conseiller communal en charge du dossier donne un soutien moral à la gérance et promet une "pleine collaboration pour favoriser cette reconstruction dans les meilleures conditions".

Les propriétaires décident unanimement de reconstruire leur immeuble à l'identique, en ce qui concerne l'affectation, le style et la volumétrie, en particulier la façade arrondie et ses détails.

Un maximum de pierres de taille d'origines devront être utilisées.

Bien sûr, le nouvel édifice disposera du confort qu'on attend au 21e siècle, tout en restant abordable pour les futurs locataires.